« Virages »

Ou comment l’implantation d’« Onde Urbaine » atelier d’architecture, design et photographie de ville a eu lieu à Moscou en septembre 1991.

19 ans de vie en Russie, marge temporelle de manœuvre pour la réalisation patiente de plus de 120 projets de valeur, de taille et de complexité différentes.

Cette « localisation » a commencé par :

• Le Putsch d’août 1991 en URSS où le hasard me transforma d’architecte en témoin photographe des évènements que nous connaissons, notamment au pied de la « Maison blanche » où le drapeau blanc-bleu-rouge de Pierre le Grand, conçu en 1699, fut de nouveau arboré. (photo à la « Une » du Los Angeles Time).

• Un voyage d’urbanisme à Naples en 1992 : l’antinomie de direction n’est qu’apparente – ce fut par le sud que je partais à l’est.

• Une installation moscovite en septembre 1993 :  le Vésuve menace la baie de Naples, c’est à Moscou qu’aura lieu l’éruption – 3 octobre 93 deuxième putsch.

Dès lors, bien que souvent poussé à accélérer le développement d’« Onde Urbaine », je préfère laisser opérer le bouche à oreille plutôt que de courir à la performance du décuplement de projets.

Se faire plaisir avec savoir-faire et savoir faire dans un pays qui se découvre et se développe nouvellement à sa manière.
Suivre un même rythme sans en reproduire les erreurs ou en occulter les difficultés, avec adaptabilité.

Aujourd’hui, l’idée est de clore « Onde Urbaine » à Moscou, pour ouvrir « Onde Urbaine » à Paris.
Je ne quitte pas la Russie, je prends un virage vers Paris.
Ce n’est ni un zig-zag ni une chicane.
Ce n’est pas une question d’âge non plus, c’est une question de moment de ma vie.

« Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va » – Sénèque

Le moment est favorable, je sais où je vais

Jean Philippe Girod – Moscou janvier 2020.